lundi 30 mai 2011

Chevron exploitera du gaz de schiste en Bulgarie

La société américaine Chevron a remporté un appel d'offres pour l'exploration d'un gisement de gaz de schiste dans le nord-est de la Bulgarie, a annoncé samedi le ministre de l'Economie et l'Energie Traïtcho Traïkov. "La société qui a gagné a proposé une prime de 30 millions d'euros pour obtenir le droit d'explorer. Cette société est Chevron et son concurrent était (la canadienne) BNK", a-t-il déclaré dans une conférence de presse.

Chevron explorera dans la région de Novi Pazar (nord-est). Des concessions de gaz de schiste seront également accordées dans deux autres régions à l'ouest de Novi Pazar, le résultat des appels d'offres étant attendus vers la fin juin, a-t-il indiqué. La capacité des gisements de gaz de schiste en Bulgarie est estimée de 300 milliards à un trillion m3, selon les sociétés candidates, a déclaré le ministre. La Bulgarie qui dépend presque entièrement des livraisons de gaz russe via l'Ukraine, cherche à diversifier ses sources.

M. Traïkov a assuré que le réseau de distribution de gaz bulgare sera lié en 2014 avec celui de la Grèce, ce qui "permettra de recevoir du gaz de l'Azerbaïdjan", la Bulgarie adhérant ainsi au gazoduc ITG (Azerbaïdjan-Turquie-Grèce-Italie). Des procédures sont en cours pour relier le réseau bulgare aussi avec ceux de la Roumanie, la Serbie et la Turquie, a-t-il rappelé. Le ministre a par ailleurs laissé entendre que la Bulgarie n'était pas prête à signer un accord à long terme de livraison de gaz russe après l'expiration en 2012 de l'accord actuel.

En réponse à une question sur les prochains accords avec la Russie, il a en effet préféré évoquer l'évolution en cours, à savoir "l'entrée en exploitation du gazoduc vers la Grèce, de l'exploitation des gisements dans la Mer Noire et des recherches de gaz de schiste". L'entreprise britannique Melrose Resources exploite depuis octobre deux gisements en Bulgarie dans la Mer Noire, d'une capacité globale de 2,09 milliards m3, qui doivent satisfaire 15% de la consommation de gaz naturel en Bulgarie.

Melrose a découvert en août dernier un troisième gisement, Kavarna Est qu'elle compte bientôt mettre en exploitation. La Bulgarie participe par ailleurs au projet européen de gazoduc Nabucco qui doit contourner la Russie, et au projet russo-italien South Stream qui reliera la Russie à l'Europe par les eaux turques de la Mer noire.

Source : Figaro/ AFP

vendredi 27 mai 2011

La Bulgarie a des tendances positives dans le développement des innovations


La Bulgarie a une croissance accélérée de ses dépenses pour les activités de recherche par rapport au PIB pendant les deux dernières années. C’est là l’une des principales conclusions du rapport annuel « Innovations en Bulgarie 2011 » de la Fondation
« Recherches appliquées et communications ». La nouvelle initiative de l’UE « Union pour les innovations » range la Bulgarie au sein des cinq États au taux de croissance les plus élevés de l’indicateur général d’innovation de la Commission Européenne selon des données de février 2011.

Malgré ces tendances positives, pour l’indice « potentiel des innovations » la Bulgarie demeure à l’avant-dernière place dans l’UE. Pour Radio Bulgarie Internationale Rouslan Stéfanov du Centre d’Étude de la démocratie commente la situation:

« C’est là une contradiction naturelle. Car nous avons une base de départ très faible qui nous sert à la comparaison lorsque nous évaluons cette croissance. Mais dans le même temps nous sommes très en arrière pour le développement de l’économie et des innovations dans celle-ci et de là pour les revenus de ces innovations. En fait, notre pays est en retard pour la réalisation des politiques de la première génération – celles de la libéralisation et de la stabilisation macroéconomique. Et si nous sommes réalistes, il ne faut s’attendre à un véritable essor des innovations qu’en 2014, c'est-à-dire pendant la prochaine période de programmes de l’UE. Et pour la manière dont la Bulgarie vient à bout de la crise, nous sommes réellement l’un des pays qui réussit le mieux dans l’UE, ce qui en Europe et sur le plan international est déjà bien apprécié. A la différence de pays tels que la Grèce, la Roumanie et même la Hongrie ou la Lituanie, nous sommes venus à bout avec nos propres forces. Et cela est le résultat des 10 dernières années de discipline macroéconomique, fiscale et financière. A cet égard nous sommes donnés en exemple positif dans l’UE. Mais il ne faut pas non plus exagérer notre succès. Car nous sommes toujours à l’une des dernières places pour le potentiel des innovations et nous devons fournir encore beaucoup d’efforts pour sortir du tunnel. »

Le rapport « Investissements Bulgarie 2011 » enregistre encore des modifications qui rapprochent la Bulgarie bien que lentement des indices européens moyens pour les innovations. L’accroissement des dépenses pour la science et les technologies dans les universités et le business vers 2011 est de plus de 3,6 fois par rapport à 2000 tandis que pour le secteur de l’État – il l’est de 2 fois, indiquent les données du rapport. Le changement positif est enregistré également dans la répartition géographique des investissements pour la science et les technologies, orientées vers la réduction des différences interrégionales.

Selon la stratégie « Europe 2020 » les innovations, les technologies et la science sont les priorités dans l’UE, par rapport à la prochaine période de programmation soit 2014-2020. Selon le rapport « Investissements Bulgarie 2011 », les affaires bulgares demeurent plus compétitives au niveau européen et l’on accorde davantage d’argent pour des nouvelles technologies et innovations. Mais pour l’instant, 25 % seulement de la valeur ajoutée dans l’économie est créé par les secteurs de l’innovation, alors que le niveau moyen pour l’UE est de 45 %. C’est pourquoi l’Etat pense déjà comment pouvoir encourager les innovations.

Source : BNR

jeudi 26 mai 2011

L’intérêt des investisseurs pour la Bulgarie augmente depuis le début de l’année


Pour le moment, l’intérêt de la part des investisseurs pour la Bulgarie est sensiblement plus fort par rapport à l’année dernière. On observe, en effet, une plus grande activité de la part des investisseurs étrangers, plus spécialement au niveau des grands projets d’investissements. Les capitaux investis dans l’industrie et l’énergie augmentent, eux aussi, à la différence des investissements spéculatifs dans le bâtiment, l’immobilier et les finances. Ce sont les explications du directeur exécutif de l’Agence bulgare aux investissements Borislav Stéfanov dans une interview pour Radio Bulgarie.

Les capitaux étrangers fin 2010 se sont chiffrés à 1,6 milliard d’euros tandis que les anticipations sur cette année indiquent le chiffre de 2,5-3 milliards d’euros. Les secteurs principaux qui attirent le plus les investissements directs étrangers sont l’industrie, la chimie industrielle, l’industrie légère comme par exemple l’industrie du bois, la pelleterie et le textile. On remarque également une montée de l’intérêt par rapport à l’agro-alimentaire. L’externalisation de processus business est un autre secteur qui attire l’attention des capitaux étrangers. Mais le leader au niveau des investissements en Bulgarie ces dernières années c’est l’énergie et, plus spécialement, les sources d’énergie renouvelables. Les éoliennes ont, par exemple, attiré l’année dernière plus de 10 millions d’euros.

Quelles sont les atouts bulgares selon M. Stefanov : « La Bulgarie possède une main-d’œuvre qualifiée et son prix est très compétitif, dit-il. Et d’ajouter que les bas salaires en Bulgarie ne sont pas une raison de fierté. En plus de cela, les frais pour le fonctionnement du business chez nous sont, eux aussi, plus bas. Nous pouvons aussi être fiers de la stabilité macroéconomique du pays ce qui semble assez attrayant aux yeux des investisseurs qui sont très sensibles et prennent de grandes précautions surtout en période de crise économique. Il est en effet important pour eux de voir des taxes et des impôts stables qui, de leur côté, garantissent la stabilité de leurs investissements ».

La majorité des investissements étrangers en Bulgarie viennent de pays de l’Union européenne, les plus actifs étant l’Allemagne et l’Autriche. Au Top 10 des investisseurs étrangers en Bulgarie figurent également les États-Unis. En effet, les compagnies américaines investissent principalement dans l’externalisation de technologies de l’information. En ce qui concerne l’agriculture et le tourisme médical, là l’intérêt est plus exotique et il vient principalement de compagnies arabes du Golfe Persique ou bien de Chine.

Quelles sont les raisons pour le transfert de la part de nombreuses compagnies internationales de leurs centres d’externalisation de la Chine et de l’Inde en direction de la Bulgarie : « Les coûts sont la raison principale. Dans les années 90 la Chine et l’Inde étaient les pays les moins chers pour l’externalisation. Mais maintenant les frais pour faire du business là bas ont augmenté. La stabilité politique est une autre raison pour l’intérêt à l’égard de la Bulgarie. Les événements en Afrique ces derniers temps ont eu de considérables retombées. Nous avons eu des entretiens récemment avec des compagnies d’externalisation qui ont déjà des centres en Égypte et elles voulaient transférer leur business en Europe de l’Est et, plus spécialement, en Bulgarie. La proximité géographique et les similitudes culturelles sont le troisième facteur en notre faveur. Tous ces facteurs nous essaierons d’en profiter dans les prochains mois pour faire mieux connaître la Bulgarie étant donné que nous sommes un petit pays et nous ne sommes pas autant connus que nos voisins ».

En comparant le niveau des investissements en Bulgarie avec celui dans les autres pays d’Europe Centrale et de l’Est, comment pourrait-on définir la place de la Bulgarie – où est elle : dans la tête de peloton ou bien elle est retardataire ? :
« De par leur structure les investissements en Bulgarie ne sont pas très différents de ceux dans les autres pays. Ces dernières 5-6 années nous avons observé des flux importants dans l’immobilier, les finances et le commerce non seulement en Bulgarie, mais aussi en République Tchèque et en Slovaquie qui sont considérés faire l’exemple en matière d’investissements dans la production. Mais ces secteurs ont été les plus touchés par la crise financière non seulement en Bulgarie, mais aussi dans toute la région. D’autre part, il est plus difficile dans ces secteurs d’exercer l’influence de l’État par le biais de sa politique, tandis qu’en matière d’investissements dans les technologies de l’information, dans la production et dans l’industrie, la coordination entre le monde des affaires, les universités et le gouvernement est meilleure ».

Source : BNR

mercredi 25 mai 2011

Les exportations bulgares : tendances et perspectives

En 2011, la Bulgarie occupe la prestigieuse deuxième place parmi les pays de l’Union Européenne (UE) ayant enregistré la plus forte progression de leurs exportations aux mois de janvier et de février. Selon les données de l’Eurostat publiées en avril, le volume des exportations bulgares a augmenté de 73% - une excellente performance qui n’est dépassée que par les résultats de l’île de Malte, dont les exportations ont crû de 79% en 2011. Ces chiffres viennent confirmer la bonne santé du commerce extérieur bulgare, dont les exportations avaient déjà enregistré une hausse de 33% en 2010.

Et le moins qu’on puisse dire c’est que cette tendance de croissance soutenue des exportations va crescendo – selon les experts, ce sont précisément les ventes de produits et services bulgares à l’étranger qui seront à la base de la reprise économique, tant attendue dans l’économie bulgare, dont une grande partie du Produit Intérieur Brut est formée traditionnellement par les exportations. Les causes de cette augmentation spectaculaire sont à chercher du côté des grandes économies européennes qui commencent à sortir de la crise économique et dont la consommation interne retrouve, petit à petit, les niveaux d’avant-crise.

Selon les chiffres de l’Institut national de statistique, pour les mois de janvier et de février de cette année la Bulgarie a exporté pour 3 milliards d’euros de marchandises, principalement pour le marché intracommunautaire. En tête des pays importateurs de produits bulgares, on retrouve l’Allemagne, l’Italie, la France, la Grèce et la Roumanie, qui sont responsables pour 68% des exportations bulgares dans le Marché commun. Parmi les pays européens qui enregistrent une hausse des importations en provenance de la Bulgarie, nous pouvons citer le Portugal, le Luxembourg et l’Estonie. Ce beau tableau est complété par une hausse de près de 70% des exportations vers les pays tiers, qui s’élèvent à 1,2 milliards d’euros. Les grandes destinations hors UE pour la production bulgare sont la Chine, l’Inde, la Russie, la Turquie, la Serbie, la Macédoine ainsi que l’Afrique du Sud.

La Bulgarie exporte principalement des matières premières, des engrais chimiques, des lubrifiants, des machines, mais aussi des produits textiles – ces derniers étant destinés à plus de 90% au marché européen. La production industrielle du pays attire de plus en plus de clients, comme l’équipementier chinois KMS – fournisseur de pièces détachées pour plusieurs fabricants automobiles européens – qui, en 2010, a commandé des machines-outils bulgares pour une valeur de 1,8 millions d’euros.

Anélia Damianova – experte au Centre de développement économique – explique les raisons de cette augmentation des exportations :

« Quand on parle de hausse des exportations et d’amélioration des indicateurs macroéconomiques, il convient de placer à la base de ces deux phénomènes une branche de l’économie, à savoir – la production industrielle, qui est parmi les rares secteurs de l’économie bulgare ayant traversé la crise sans baisse sensible dans leur chiffre d’affaire, et qui profitent à présent pleinement de la reprise économique. L’accroissement de la valeur ajoutée générée par l’industrie a déjà commencé au début de l’année dernière et elle devra encore progresser de 10% au premier trimestre de 2011. Cette évolution positive se traduit aussi par le développement des exportations qui ont augmenté de plus de 30% en 2010 pour dépasser les 15 milliards d’euros, alors que les importations ont atteint environ 19 milliards d’euros sur la même période. Les succès enregistrés sur le plan des exportations ont contribué à réduire le déficit commercial bulgare à 3,6 milliards d’euros.
Cette dynamique des exportations bulgares que l’on observe depuis un certain temps, est à l’image des changements dans l’économie elle-même, qui est tirée par le secteur industriel. Il faut relever aussi le fait que la structure des exportations impressionne avec sa diversification. D’une manière générale, les bons résultats affichés par l’économie bulgare s’expliquent en grande partie par la reprise dans la Zone euro et les prémices d’une sortie de la crise au niveau mondial. Dans ce contexte, les entreprises bulgares qui ont su faire preuve de souplesse dans leur recherche de débouchés à l’étranger, ont finalement tiré leur épingle du jeu en décrochant des contrats sur certains des marchés les plus dynamiques comme la Chine et l’Inde. »

Sans doute, la fluctuation des prix des matières premières sur les marchés internationaux y est aussi pour quelque chose – certes, en poussant à la hausse l’inflation interne, mais aussi en incitant les entreprises bulgares à se tourner vers des clients étrangers, qui pourraient leur offrir un meilleur prix pour leurs produits.

Source : BNR

mardi 24 mai 2011

Bulgarie : une croissance plus forte en 2011 grâce aux exportations

Les exportations devraient permettre à l'économie bulgare de connaître une croissance de 3,0% en 2011 et d'accélérer encore l'année suivante, a estimé le Fonds monétaire international (FMI) vendredi. "Les exportations ont repris à un niveau supérieur à avant la crise et devraient faire bondir la croissance du produit intérieur brut (PIB) à 3,0% en 2011", a déclaré Catriona Purfield, à la tête de la mission annuelle du FMI en Bulgarie, lors d'une conférence de presse.

La croissance de l'économie bulgare en 2010 avait été de 0,2% après une contraction de 5,0% en 2009. En octobre dernier, le FMI ne prévoyait que 2,0% de croissance pour la Bulgarie cette année et a révisé ce chiffre à 3,0% en avril. Le PIB bulgare devrait continuer sur sa lancée en 2012 et atteindre 3,5% de croissance, selon le FMI.

Le gouvernement de centre-droit table lui aussi sur une reprise rapide et attend 3,6% de croissance dès cette année. Le FMI prévoit une inflation à 4,2%, un chiffre également en amélioration par rapport aux 4,8% attendus auparavant. La hausse des prix devrait encore ralentir en 2012, à 3,0%, grâce à un ralentissement des prix du carburant et des denrées alimentaires, a précisé Mme Purfield.

Le projet mis en œuvre par le gouvernement en février, un "pacte de stabilité financière", a reçu l'appui du FMI. Sofia veut ainsi limiter les dépenses gouvernementales à 37% du PIB, réduire le déficit public à moins de 3% du PIB et exiger que toute modification des impôts sur les sociétés et sur les revenus soit approuvée par une majorité des deux-tiers au Parlement. "Le projet des autorités de pacte de stabilité financière enverra un message fort sur l'engagement de la Bulgarie envers des politiques fiscales prudentes, ce que nous approuvons", a déclaré Mme Purfield, en ajoutant que l'efficacité des dépenses publiques restait à améliorer.

D'autres importantes mesures à prendre recouvrent, selon elle, l'efficacité du système de santé, la réforme des retraites et de l'administration et la consolidation des réserves fiscales. Le FMI a également relevé "un progrès notable" dans l'utilisation de l'aide européenne. Le système bancaire supporte relativement bien la crise, a encore souligné l'institution basée à Washington.

Source : LesEchos/AFP